Samedi 21 mai 2022
LE MUSEE DU QUAI BRANLY
organisée par Marie-Françoise Allouch
commentée par un guide du musée
Après avoir traversé le magnifique jardin, côté Seine, le groupe se retrouve à 10h sous le mât-totem dans le hall du musée.
Inauguré en juin 2006, par le président Jacques Chirac, le musée a été conçu par un architecte renommé, Jean Nouvel, qui a créé entre autres, l'Institut du Monde Arabe (l'IMA) en bord de Seine, face à l'ile St Louis, et la fondation Cartier pour l'art contemporain, bd Raspail.
Par son architecture très originale, Jean Nouvel a voulu recréer le monde des origines où hommes et esprits étaient mêlés à la nature, tout en ménageant des ouvertures sur le monde réel, dans un éclairage volontairement intimiste.
C'est par un long plan incliné, sur lequel s'écoule la rivière des mots, que nous progressons vers l'origine des arts, pour arriver sur le "plateau" de la Mélanésie.
Ce sont les esprits protecteurs de Papouasie-Nouvelle Guinée qui nous accueillent.
On les retrouve aussi bien sur les façades des maisons de cérémonie que sur les piliers de faîtage
L'animal le plus honoré est le crocodile que l'on retrouve sur les piliers des maisons et aussi sous forme de reliquaire.
Les masques sont utilisés pour les initiations ainsi que pour les jours de fête.
Un bouclier de cérémonie, finement sculpté de chauve-souris, ainsi qu'un panneau d'ancêtre mythique, retiennent notre attention.
Puis nous arrivons en Chine. Nous découvrons ce magnifique tambour en bronze massif, utilisé pour les grandes occasions.
Ainsi que des tissages de vêtements réalisés par la minorité Miao, spécialistes de la confection de jupes plissées et de capes de cérémonie.
Nous continuons notre voyage vers le Moyen-Orient, avec ces poteries influencées par le style des amphores grecques et ces bijoux en argent, très lourds, portés par les femmes le jour de leur mariage.
Plus au sud, nous somme au Mali, près des falaises du Bandiagara, où l'on rend hommage aux morts à travers des masques.
Ces masques, collectionnés par les surréalistes, ont influencé les artistes contemporains, notamment Picasso.
Les esprits protecteurs sont à l'honneur
Notre déambulation nous amène en Amérique du Nord, devant le mât totem de l'ours, un grizzli.
Le guide ayant épuisé son temps de présence, c'est Martine, une animatrice spécialiste de l'Amérique du Sud, qui prend la relève avec brio, devant les magnifiques costumes du carnaval d'Oruro en Bolivie, qui a lieu chaque année en l'honneur du peuple Uru.
Les cérémonies proviennent de coutumes andines, par des invocations de la Terre Mère et l'oncle Dieu de la montagne. Nous admirons les costumes de la ''diablada'', la lutte entre le bien et le mal, entre le diable et les anges. Ces costumes évoquent aussi, non sans humour, la lutte contre les anciens colonisateurs.
Et c'est la fin de la visite. Nous remercions chaleureusement Martine et sa brillante improvisation.
Ayant retrouvé le soleil, nous allons pique-niquer dans le jardin du musée sous une gloriette tapissée de roses.
Merci à Marie-Françoise et à Béatrice pour les photos.
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Samedi 9 avril 2022
LE MARAIS
Visite guidée par Marie-Claire Vallée
Le groupe se retrouve à la sortie du métro St Paul : 17 étudiants et 4 animatrices. Découragés par le temps froid et venteux, quelques-uns ont annulé leur participation.
Le Marais se compose de plusieurs quartiers : au nord, c'est le quartier des créateurs, des bijoutiers, et d'une petite communauté chinoise venue aider l'armée française lors de la guerre 14-18. Au sud-est le Marais aristocratique, avec galeries et musées. A l'ouest un quartier ''gay'' depuis les années 80.
Après les marécages du 12ème siècle, le Marais a connu son apogée aux 16ème et 17ème siècles.
La Révolution de 1789 a tout balayé, laissant les hôtels particuliers à l'abandon. Au 19ème siècle les émigrés juifs d'Europe de l'Est trouvent refuge dans ces locaux délabrés à des loyers défiant toute concurrence.
André Malraux, ministre de la culture du Général de Gaulle, lance un plan de réhabilitation de tout le Marais dans les années 1960.
Brève introduction au style baroque de l'église St Paul St Louis où Madame de Sévigné venait écouter les sermons de Bourdaloue au 17ème siècle.
Nous voici devant l'Hôtel de Sully, côté cour, puis côté jardin, avec son Orangerie.
Tous les Hôtels du Marais présentent la même configuration : cour, corps principal et jardin. On admire les sculptures, les mansardes, l'Orangerie et les jardins à la française avant d'aborder la célèbre place des Vosges.
Au fond du jardin, un passage nous y conduit directement. La somptueuse place des Vosges fut construite sur les ordres d'Henri IV.
On fait une courte pause au n°6 pour évoquer la maison de Victor Hugo, qui s'y installa à son retour d'exil et dont le domicile a été transformé en musée gratuit.
Quelques rues plus loin, voici l'Hôtel Carnavalet récemment rénové, jadis demeure de Madame de Sévigné, devenu maintenant musée consacré à toute l'histoire de Paris.
En ce moment une exposition est consacrée à Marcel Proust, dont le célèbre portrait orne les murs.
De l'autre côté de la rue de Rivoli s'étend une autre partie du Marais avec l'enceinte de Philippe-Auguste (1190) fort bien conservée, le village St Paul et l'Hôtel de Sens.
On fait une escapade au 12 rue Charles V pour frissonner devant l'Hôtel de la Brinvilliers et écouter l'histoire de l'Affaire des Poisons qui fit scandale au 17ème siècle. Elle impliqua même des proches du Roi Soleil comme Madame de Montespan.
L'Hôtel de Sens fut lui aussi le théâtre des excès de la Reine Margot : un de ses jeunes amants fut assassiné sous ses yeux par un galant jaloux d'avoir été éconduit.
Cet hôtel abrite maintenant la bibliothèque de Forney, gratuite et ouverte à tous. On y trouve presque tous les ouvrages historiques et artistiques du passé.
Le groupe s'achemine vers le Quartier juif, où de nombreux enfants furent victimes de la Rafle du Vel d'Hiv en juillet 1942. Ce lieu de sinistre mémoire, situé rue Nélaton dans le 15e, a été détruit et transformé en jardin du souvenir.
Lors de cette rafle, 260 enfants de l'école primaire de la rue des Hospitalières St Gervais ont été déportés. Le parvis devant l'école leur est consacré et mentionne ce triste épisode.
La balade se termine devant le magnifique Hôtel de Rohan-Soubise qui détient des archives précieuses dans une armoire en fer.
Le groupe se sépare, il est midi. Certains iront déjeuner au bistrot voisin, d'autres partiront à la découverte des jardins situés derrière le bâtiment.
Merci à Martine et à Marie-Françoise pour leurs photos
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Samedi 19 mars 2022
MONTMARTRE
Visite guidée par Marie-Claire Vallet
Très beau soleil pour accueillir le groupe de l'ARC à Montmartre. Tous les inscrits étaient présents.
Après avoir admiré le Mur des " Je t'aime" en 250 langues au square Jean Rictus, le groupe attaque les 130m de dénivelé de la colline par les jardins. Le Sacré-Coeur se détache merveilleusement sur le ciel pur et chacun peut s'extasier sur la vue panoramique qui apparaît petit à petit.
Le triste épisode de la Commune du 21 au 28 mai 1871, au cours duquel l'armée française - sur ordre du gouvernement de Versailles - a assailli les Parisiens convaincus qu'il ne fallait pas se rendre à l'envahisseur prussien, est à l'origine de la construction du Sacré - Coeur de Montmartre. Il fallait "faire pénitence" et se faire pardonner les nombreux morts de la Commune : une collecte de 10 millions de francs parmi les fidèles, vingt ans de travaux et une inauguration en 1891.
Plus loin, dans un square, la statue du Chevalier de La Barre, victime d'un système judiciaire arbitraire et de l'intolérance de l'époque - que Voltaire combattait (1766). A 19 ans, pour avoir refusé d'enlever son chapeau devant une procession religieuse, le jeune homme est condamné à mort : le Dictionnaire philosophique de Voltaire que l'on trouve chez lui sera prétexte à la sentence. Voltaire réfugié en Suisse mettra un point d'honneur à réhabiliter la victime en ajoutant la rubrique "Torture" à son Dictionnaire philosophique. En 1793 le jeune homme est réhabilité.
Un bref arrêt avant la Place du Tertre, grouillant de monde, et nous voilà devant le Musée de Montmartre, jadis demeure de Renoir, puis Suzanne Valadon et son fils Maurice Utrillo. C'est le moment idéal pour présenter rapidement les Impressionnistes qui fréquentèrent Montmartre. La colline située devant l'Octroi accueillait à sa base tous les cabarets dispensés de taxes et tous les joyeux fêtards. Au sommet, une trentaine de moulins et des habitations à faible loyer qui attiraient les artistes sans le sou. La Bohème, chantée par Aznavour, illustre cet état de fait.
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Quelques mètres plus bas, nous profitons du soleil devant les 2000 pieds de vigne plantés en 1933. Chaque année on peut assister à la Fête des Vendanges le 2ème samedi d'octobre et suivre la procession des élus et citoyens de la République de Montmartre en costume vert et rouge et accompagnés des poulbots en costumes de tambours. La vigne toujours présente près des abbayes, servait à faire le vin de messe.
L'esprit montmartrois se caractérise par un amour profond de la liberté et une insatiable pratique de l'humour. L'anecdote suivante l'illustre bien : pour se venger des critiques d'art qui sous-estimaient ses amis les artistes, Dorgelès imagina un canular qui fit scandale. Il attacha un pinceau à la queue d'un âne et lui fit peindre ainsi une toile. Il demanda à ce qu'elle soit exposée au Salon des Indépendants, sous le titre "coucher de soleil sur l'Adriatique" de J.R Boronali (nom de l'âne) ! Les critiques d'art ne tarirent pas d'éloges, un client l'acheta 500 francs -or ! Et le scandale éclata lorsque Dorgelès révéla que c'était l'âne le créateur de l'oeuvre. Ce tableau existe au Musée de Milly - la - Forêt.
Le groupe s'arrête devant la statue de la chanteuse Dalida avant de rejoindre le Mur du Passe-Muraille sculpté par l'acteur Jean Marais. On évoque rapidement l'histoire de Garou-Garou qui pouvait traverser les murs et s'amusait à rendre la police perplexe. Un médicament mettra fin à ce don à son insu et il restera bloqué dans un mur en quittant la maison de sa maîtresse.
Non loin, on admire le Moulin de la Galette - rescapé des 30 moulins qui jadis peuplaient le sommet de la colline. Bientôt se profile la maison de Dalida, cachée derrière de hauts murs.
Le Bateau-Lavoir a eu son heure de gloire : cette cité d'artistes composée d'ateliers disposés de part et d'autre d'un long corridor au bout duquel se trouvait un seul robinet d'eau (d'où la comparaison avec les coursives d'un bateau et la dérision quant à l'accès parcimonieux à l'eau ) a accueilli Gauguin, Picasso,Matisse, Utrillo, Modigliani et bien d'autres ...
Le Bateau-Lavoir a eu son heure de gloire : cette cité d'artistes composée d'ateliers disposés de part et d'autre d'un long corridor au bout duquel se trouvait un seul robinet d'eau (d'où la comparaison avec les coursives d'un bateau et la dérision quant à l'accès parcimonieux à l'eau ) a accueilli Gauguin, Picasso,Matisse, Utrillo, Modigliani et bien d'autres ...
Nous rejoignons la place des Abbesses par un vertigineux escalier situé devant l'épicerie Colignon rendue célèbre grâce au film "Amélie Poulain". Le groupe se sépare. Certains étudiants se rendent avec l'animateur Philippe vers un restaurant convivial. D'autres repartent vers le métro.
Merci à Marie-Françoise et à Martine pour leurs photos
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Samedi 12 février 2022
LE PARIS DU LUXE
de l'avenue Montaigne au parc Monceau
Visite guidée par Marie-Claire VALLET
Malgré le froid cinglant de ce samedi 12 février, 23 étudiants sont venus rejoindre les animateurs réunis devant la flamme de la Liberté offerte à la France par les USA en remerciement de la restauration accomplie en 1986 sur la statue de la Liberté, à l'occasion de son centenaire. Grand soleil !
Nous voici devant la statue de la Reine Astrid - monument symbolisant la reconnaissance de la Belgique à la France. Le calme de cette petite place permet d'évoquer brièvement l'historique et le développement du luxe en France, leader mondial. On apprend que 130 marques sur 270 sont françaises, cinq entreprises figurent dans le Top 10 : LVMH, Kering, L'Oréal, Chanel, Hermès et que l'industrie du luxe avec ses 600 000 emplois directs et son million d'emplois indirects se place devant l'aéronautique et l'automobile !
A quelques pas, le Théâtre des Champs-Elysées, style Art Déco,1913, brille dans le soleil. Le groupe écoute avec intérêt l'histoire de Joséphine Baker : sa dure jeunesse, la "Revue Nègre" à l'affiche du Théâtre en 1927 et à l'origine de sa brillante carrière, son léopard Chiquita qui effrayait l'orchestre, son pagne de bananes, son château des Milandes pour héberger les douze enfants de sa tribu arc-en-ciel, sa panthéonisation récente en remerciement pour son engagement dans la Résistance française en 1943.
Le luxe c'est aussi les Palaces : Paris en compte 12, récompensés du "Label Palace Distinction" par un jury de 10 personnes sur demande expresse. Le Plaza Athénée en fait partie avec sa Suite Royale de 450m2, ses 154 chambres et 54 suites dont le prix varie entre 1500€ et 5600€ la nuit !
Toutes les marques prestigieuses telles Dior, Chanel, Yves St Laurent etc ... jalonnent l'avenue Montaigne. On y trouve aussi le siège social de LVMH, leader mondial du luxe avec 75 marques et un C.A. de 64.2 milliards €.
Deux arrêts devant Dior et Chanel permettent d'évoquer, au cours d'un bref historique, le tailleur "Bar "de 1947 chez Dior et le mythique " tailleur en tweed " de Chanel en 1954.
Après avoir traversé les Champs Elysées et admiré la vitrine du parfumeur Guerlain, nous arrivons au Parc Monceau.
Pour bien comprendre les progrès économiques du Second Empire, il faut en présenter les acteurs : les frères Péreire, Cernuschi, Camondo, Rothschild, Menier, tous à la tête de fortunes colossales et propriétaires des superbes hôtels particuliers bordant le Parc. Ils ont contribué au développement des voies de communication (rail, omnibus et transatlantique), du crédit aux entreprises, des grands magasins, des richesses culturelles de nos musées. Certains ont appliqué des doctrines en vogue à l'époque comme le St-Simonisme et le Paternalisme. S'ensuit une jolie balade dans le parc vers la Naumachie (bassin) jusqu'au Musée Cernuschi gratuit.
Le groupe se dirige vers un endroit absolument méconnu : la rue Chazelles où Bartholdi construisit la statue de la Liberté (sur la structure de G. Eiffel : 46 m) dans les ateliers de l'entreprise Gaget. On ne voit qu'un immeuble moderne mais une plaque commémore cet événement.
Il est temps de rejoindre la place des Ternes en passant par la belle église russe de St Alexandre Nevski, consacrée en 1861 et financée en partie par le Tsar Alexandre II sur sa cassette personnelle !
Une grande partie du groupe accompagne les animateurs Philippe, Jean-Pierre et Martine pour déjeuner au restaurant Indiana.
Merci à Martine et à Marie-Claire pour leurs photos.
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SAMEDI 15 JANVIER 2022
LE SENAT
VISITE ORGANISEE PAR MARIE-CLAIRE VALLET
COMMENTEE PAR LES GUIDES DU SENAT
Nous voici rassemblés devant le 15 rue Vaugirard pour une visite du Sénat, en deux groupes de 18 personnes conduits par les guides Eric & Joël, sous la responsabilité, pour chacun des groupes, des deux membres de l'ARC, Marie-Claire Vallet et Philippe Riché
Sur le perron de la Cour d'Honneur, nous apprenons que Marie de Médicis décida, à la mort de son mari Henri IV, de faire construire le Palais du Luxembourg (1615). Elle était nostalgique de son pays, l'Italie. Son palais rappelle par son architecture, Florence, sa ville natale. Il accueille le Sénat, deuxième chambre après l'Assemblée Nationale, depuis 1879.
Nous commençons la visite par la Salle du Livre d'Or : 700 grammes d'or sur les murs ! Cette pièce n'a jamais été habitée. Elle contenait des registres sur lesquels on enregistrait les Pairs de France. On admire les putti (enfants ressemblant à des anges) et la peinture au lapis-lazuli.
Nous continuons vers l'Hémicycle où notre guide nous fait prendre place pour écouter ses explications.
Le Sénat :
- examine les projets de lois du Gouvernement (Premier Ministre et les ministres qu'il a choisis pour gouverner),
- dépose des projets de lois,
- contrôle l'action du Gouvernement et s'assure que les lois votées sont bien appliquées.
A la différence de l'Assemblée nationale, on ne peut pas le dissoudre.
Le Président du Sénat assure l'intérim quand le Président de la République ne peut plus assurer ses fonctions.
Les Sénateurs sont élus par les Maires alors que les Députés de l'Assemblée nationale sont élus par le peuple. Le nombre de Sénateurs dépend du nombre d'habitants dans la circonscription : en Lozère peu peuplée : juste 1 Sénateur, à Paris très peuplé : 12 Sénateurs.
Ils sont élus pour 6 ans et renouvelés par moitié tous les 3 ans. Au total : 348 sénateurs siègent. Le plus jeune a 27 ans !
Chaque Sénateur dispose d'un bureau. Il travaille avec l'aide de 2 ou 3 collaborateurs. Il travaille aussi dans des commissions où il est compétent. Il y a 7 commissions de travail au Sénat.
La visite se poursuit dans la somptueuse Salle des Conférences - où les journalistes et la TV peuvent s'entretenir avec les Sénateurs.
Le jour de notre visite, les 27 drapeaux des 27 membres de l’Union Européenne (UE) plus celui de l’UE sont déployés en l’honneur de la visite récente des commissaires européens.
On admire le trône de Napoléon Ier et une belle série de bustes de Marianne, symbole de la République.
On se dirige vers l'escalier d'Honneur où le groupe pose pour la photo-souvenir. Nos guides nous offrent un petit livret en français ou anglais qui synthétise toutes les explications reçues pendant cette heure et demie de découverte du fonctionnement de notre démocratie sous les ors de la République.
Un grand merci à la sénatrice Mme Dumas qui nous a offert cette visite
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SAMEDI 27 NOVEMBRE 2021
LE 6e ARRONDISSEMENT
VISITE GUIDEE PAR MARIE-CLAIRE VALLET
Parcours : évocation de la révolution de 1789 au pied de la statue de Danton, rue Dauphine, Passage du Commerce St André, théâtre de l'Odéon, jardin du Luxembourg, évocation de Rimbaud rue Férou, place St Sulpice, église St Germain des Prés, devant le café de Flore topo sur l'existentialisme, rue de l'Abbaye, place de Furstemberg, rue Mazarine, devant l'Académie française.
Par un froid polaire, le groupe de l'ARC, masqué, car le virus continue à circuler, se retrouve autour de la statue de Danton à Odéon. Trois ou quatre étudiants ont excusé leur absence, le froid a sans doute eu un effet dissuasif !
Associé à la Révolution de 1789 le quartier Odéon a gardé une authentique ruelle "Cour du Commerce St André" où se côtoient l'ancienne imprimerie de Marat au n°8 , la maison où naquit la guillotine au n°9, et le Café littéraire Procope où se réunissaient les révolutionnaires et les encyclopédistes.
Le groupe marche d'un bon pas vers le Théâtre de l' Europe - ex Odéon. Il y plane encore le souvenir de Jean-Louis Barrault accueillant les étudiants rebelles de mai 1968... Désormais des pièces avant-gardistes et internationales dans leur langue d'origine y sont programmées.
Il n'y a qu'un pas pour arriver devant les grilles du Jardin du Luxembourg
Devant la romantique fontaine de Marie de Medicis (1630) Polyphème surprend Galatée dans les bras d'Acis, et envisage de les écraser avec un rocher. On s'égaie sur le romantisme de l'endroit.
On contourne le Sénat (dont une prochaine visite est projetée en janvier 2022) et nous voici devant le monument de Delacroix, honoré ici pour avoir peint une partie du Sénat et embelli l'église St Sulpice avec la chapelle des Anges. Un vieillard chenu (le Temps) hisse la jolie déesse de la Gloire vers le buste du peintre, en lui tendant une palme sous les applaudissements du Génie des Arts.
Une surprise nous attend rue Férou : le long mur des Impôts nous offre les 25 quatrains calligraphiés du poème "Le Bateau ivre" de Rimbaud. En effet, le jeune poète de 17 ans fait une fugue pour rejoindre Verlaine et compte bien impressionner le Parnasse par la lecture de cette oeuvre. Une plaque à l'angle de la rue Bonaparte commémore cet instant émouvant pour le jeune poète : hélas l'accueil est mitigé... et confortera Rimbaud dans sa rébellion d'éternel adolescent contre la société. La pratique des écrits muraux semble être une tradition hollandaise avec 120 auteurs disséminés dans la ville universitaire de Leyde - qui a par ailleurs encouragé et financé une partie de ce projet parisien.
Quelques mots sur St Sulpice, son gnomon, les tableaux de Delacroix et la Fontaine des quatre Evêques, avant d'atteindre le square Apollinaire où l'on expose le joyeux foisonnement intellectuel et culturel des années 1950.
Café de Flore et Café des deux Magots, Jean-Paul Sartre, Simone De Beauvoir, Albert Camus, Boris Vian, Juliette Gréco, les existentialistes et les surréalistes, Picasso, Giacometti et tous ceux qui ont contribué à insuffler l'esprit germanopratin dans le monde ont été cités. Un petit topo sur l'existentialisme a terminé le commentaire.
L'église de St Germain des Prés, détruite au 9ème siècle par les Scandinaves, puis reconstruite, à nouveau condamnée à servir d' entrepôt au salpêtre lors de la Révolution de 1789, puis sérieusement amputée lors des travaux d'Haussmann, sort d'un long calvaire : récemment rénovée dans sa polychromie originelle, elle suscite l'admiration de tous.
Un petit tour place Fürstenberg pour saluer le Musée Delacroix. On passe devant le 5 rue de l'Abbaye qui fut pendant de nombreuses années le lieu des séances de l'association.
La balade se termine par la Coupole de l'Institut, l'évocation de l'Académie française et le Pont des Arts.
On rêve sur l'habit vert des Immortels et on se motive pour aller affronter le vent des quais de Seine. Le groupe se sépare réchauffé par l'excellent commentaire de Marie-Claire et une partie d'entre nous suit Philippe pour un déjeuner commun.
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SAMEDI 16 OCTOBRE 2021
LE QUARTIER LATIN
VISITE GUIDEE PAR MARIE-CLAIRE VALLET
Sous un beau soleil, ce samedi 16 octobre à 10h, à l'angle de la rue Monge et de la rue de Navarre, cinq animateurs et 13 étudiants (sur 17 inscrits...) sont prêts à découvrir le Quartier Latin.
Marie-Claire nous offre de nous asseoir sur les gradins des Arènes de Lutèce pour écouter un bref résumé de la période gallo-romaine (1er-4ème siècles). Lutèce (= l'ancien nom de Paris), ses cardos (= voies nord-sud pour la circulation de la vie économique et sociale), son forum, ses thermes ( = établissements de bains publics dans l'Antiquité), ses arènes .... puis l'arrivée de Clovis, roi des Francs (5ème siècle) qui décide de faire de cette ville la capitale de son royaume et de l'appeler Paris. Les abbayes s'installent au Moyen Âge, les moines enseignent en latin, les étudiants viennent de toute l'Europe, logent dans des "collèges" et c'est ainsi que s'affirme la vocation universitaire du Quartier Latin .
Il est temps d'aller découvrir la maison de René Descartes au 14 rue Rollin : l'auteur du Discours de la Méthode et de la célèbre citation "je pense, donc je suis" a séjourné en ces lieux en 1644, 1647 et 1648... non loin d'Ernest Hemingway, écrivain du XXe siècle, très attaché à ce Paris est une fête (le titre de l'un de ses romans) !
Justement nous arrivons sur la Place de la Contrescarpe, centre des nuits estudiantines : cafés, bars, restaurants, night clubs, promettent des soirées mythiques. Déjà Rabelais, Du Bellay et Ronsard fréquentaient la Taverne de la Pomme de Pin...que l'on voit encore !
Rue Clovis, on passe devant les vestiges de l'enceinte de Philippe-Auguste (13ème s.) qui se méfiait des Anglais basés en Normandie et voulait protéger Paris par un mur circulaire de 13m de haut, flanqué de 77 tours, long de 2.5 km sur la rive gauche et 2.6 km sur la rive droite. Ainsi en croisade, il pensait avoir l'esprit tranquille !
Nous voilà au coeur des établissements d'élites : l'Ecole Polytechnique (1794) formant les ingénieurs (désormais installée à Palaiseau) et le lycée Henri IV rassemblant 2600 élèves parmi les plus brillants : 73% de mentions "Très bien" au Bac ....De nombreux élèves sont lauréats au Concours Général...
Avec les lycées Louis-le-Grand et St Louis, Henri IV accueille les élites françaises et fait partie de ce que l'on nomme les "trois lycées de la Montagne Ste Geneviève".
"L'Arbre bleu" de Pierre Alechinski nous fait un clin d'oeil, au début de la rue Mouffetard.
Nous devons presser le pas pour voir l'église Ste Etienne-du-Mont : mais une cérémonie (un baptême : le prêtre accueille le jeune enfant sur le parvis de l'église) nous empêche d'entrer pour admirer son jubé (= tribune séparant le choeur de la nef), unique en France et le reliquaire en cuivre de Sainte Geneviève.
Le Panthéon est tout proche, basilique initialement prévue (1764) par Louis XV comme remerciement à Sainte Geneviève pour l'avoir guéri d'une grave maladie, se retrouve changé, à la Révolution de 1789, en temple dédié aux grands hommes de la Patrie.
Parmi de nombreux héros masculins, cinq femmes dont Marie Curie, Geneviève de Gaulle, Germaine Tillion et Simone Veil. En novembre prochain, Joséphine Baker pour son action de résistante pendant la Seconde Guerre mondiale rejoindra le Panthéon.
Nous nous dirigeons vers la rue Valette pour apercevoir le plus vieux collège de Paris : le Collège Sainte Barbe (devenu une bibliothèque universitaire depuis 2009). A l'angle de cette rue, se trouve la Bibliothèque Sainte Geneviève qui met ses 2 millions d'ouvrages à la disposition du public. Toute la façade est couverte d'inscriptions : ce sont les noms de tous les savants, écrivains, chercheurs ayant contribué à diffuser la culture et la science.
La Sorbonne (1254) apparaît dans un écrin de lumière au milieu des fontaines. Vue superbe ! C'était aussi un collège pour les étudiants en théologie. Elle a été embellie par le Cardinal de Richelieu au 17ème qui voulait y construire une chapelle destinée à recevoir son tombeau. Ce qu'il a fait - de sorte qu'il repose dans ce lieu.
En mai 1968, les émeutes estudiantines ont eu pour conséquences le remaniement des statuts de l'Université. De nombreux bâtiments plus modernes éparpillés dans Paris , ont accueilli les différents domaines : Paris 1, Paris 2, Paris 3 etc ...Droit, Sciences, Lettres, Médecine.
Montaigne nous attend devant le square Paul Painlevé : on va sacrifier au rite qui consiste à toucher son pied droit afin d'acquérir un savoir astronomique ! Les rires fusent ...Allons-nous devenir des génies ?
Quelques mots sur le Musée de Cluny appelé le musée du Moyen-Age et ses 23 000 objets de collection, notamment les 6 tapisseries de la Dame à la Licorne, et sur les Thermes de Cluny chers aux Gallo-Romains.
On traverse le jardin de Cluny avant de rejoindre la rue du Fouarre où au Moyen Âge, les étudiants, dont Dante ! assis sur des bottes de paille/foin écoutaient les leçons dispensées en latin par leurs maîtres. Non loin se profile Notre-Dame, amputée de sa flèche par le terrible incendie de 2019, et en cours de réparation. Nous poserons pour la dernière photo dans le square Viviani près du plus vieil arbre de Paris ( planté en 1601) sur fond de cathédrale. La balade se termine ici.
Philippe entraîne quelques-uns d'entre nous pour un déjeuner convivial dans une brasserie de la rue Dante.
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